Chap 5 Démocraties et expériences totalitaires
Chap.5 Démocraties et expériences totalitaires (1919-1939)
I- La régime totalitaire nazi
En 1920, Adolf Hitler, un ancien engagé volontaire dans l'armée allemande fonde le NSDAP.
En 1923, il est emprisonné après un coup d'état raté. En prison il écrira un livre intitulé
« Mein kampf » (Mon combat) dans lequel il développera une idéologie totalitaire et raciste.
Profitant de la crise économique, son parti progresse lors des élections législatives.
Le 30 janvier 1933, Hitler est nommé Chancelier et obtient les pleins pouvoirs.
Dès son accession au pouvoir, Hitler restreint les libertés, le parti nazi devient le seul parti
légal.
En 1934, il cumule les fonctions de chancelier et de président de la République : la démocratie
disparaît.
L’État nazi encadre la société allemande qui lui accorde un soutien total. Il utilise
massivement la propagande.
Il contrôle la culture, l'éducation, les loisirs, la presse.
Des organisations nazies encadrent la population, notamment les jeunes, embrigadés dans les
jeunesses hitlériennes.
La police politique traque les opposants et a recours à toutes les formes de violence.
L'idéologie nazie repose sur une conception raciste du monde.
Selon Hitler, « la race aryenne » est supérieure. L'antisémitisme est au coeur du projet nazi :
les juifs sont désignés comme les ennemis du peuple allemand. Rendus responsables de la
défait ils sont exclus de la société (lois de Nuremberg) .
Ils sont victimes de nombreuses violence , notamment la Nuit de cristal.
Synagogues et commerces juifs sont détruites et 30 000 juifs sont envoyés dans des camps de
concentration.
II- Staline, tyran de l'URSS
En 1917, Lénine et les bolcheviks s'emparent du pouvoir. S'inspirant des idées de Karl Marx,
il veut abolir la propriété privée et créer une société égalitaire.
Pour pouvoir atteindre cet objectif, il faut selon lui que le prolétariat, guidé par le parti
communiste, établisse sa dictature.
Après la mort de Lénine en 1924, une lutte s'engage pour sa succession. Entre 1924 et 1927,
Staline élimine ses opposants et exile Trotski en 1929.
Staline accélère la mise en place du communisme et imposant le contrôle de l'économie par
l’État et la collectivisation de l'agriculture.
Il élimine les paysans présentés comme hostiles au régime soviétique : les koulaks.
La dékoulakisation fait 1 800 000 déportés et des centaines de milliers de morts.
La collectivisation désorganise l'économie et provoque des grandes famines, en Ukraine
notamment.
Le régime utilise massivement la propagande pour convaincre la population de la supériorité
du régime : radio, presse, cinéma.
Elle développe un culte de la personnalité autour du leader Staline et encadre la société.
La régime condamne à mort ou déporte des milliers de personnes au Goulag, en Sibérie, où
les conditions de vie sont très difficiles.
Les détenus y accomplissent des grands travaux : exploitations de mines, percements de
canaux, etc. La mortalité y est très élevée.
Entre 1936 et 1938, Staline mène une campagne d'élimination des opposants.
Il fait organiser des procès truqués, au cours desquels les principaux dirigeants du Parti et
d'anciens compagnons de Lénine son accusés de comploter contre l'URSS. Les aveux sont
obtenus par la torture et des dénonciations calomnieuses.
Ces « purges » permettent à Staline de devenir le maître incontesté du Parti et du pays.
III L'expérience démocratique du Front populaire
En 1931, une violente crise économique touche la France. Elle entraîne la baisse des prix, la
chute des exportations, l'augmentation du chômage.
Beaucoup de français sont à la soupe populaire.
C'est dans ce contexte que l'extrême-droite française, galvanisée par les succès d'Hitler et
Mussolini, s'attaque violemment au système Républicain.
Elle dénonce l'instabilité et la corruption des gouvernants et est ouvertement antisémite.
Le 6 février 1934, elles organisent une manifestation de protestation devant la chambre des
députés, cette manifestation dégénère en émeute qui fait 15 morts et des milliers de blessés.
Les partis de gauche, jusqu'ici divisés se rassemblent autour d'un homme Léon Blum.
Pour contrer la montée de l'extrême-droite et pour ne pas vivre d'expérience totalitaire, ils
fondent un parti qui rassemblent la SFIO, le parti communiste et le parti radical de gauche :
le Front populaire.
En mai 1936, la coalition remporte les élections législatives. L'arrivée du Front populaire
suscite un immense espoir qui entraîne une explosion sociale dans le pays. Deux millions
d'ouvrier se mettent en grève.
En un an, le gouvernement Blum engage des réformes importantes en signant avec les
syndicats et le patronat les accords de Matignon, complétés par des lois sociales.
Ces textes prévoient :
- le droit syndical
– une augmentation des salaires de 7 à15%
– la semaine de travail à 40h
– deux semaines de congés payés.
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